L’adolescence est une période charnière pour le jeune et pour sa famille. C’est une étape sensible du développement de la personnalité dont les enjeux peuvent être déterminants pour l’avenir. Toutefois, ce qui fait la vulnérabilité de l’adolescent constitue aussi une chance car les changements apportés par la puberté entrainent de facto des modifications, tant sur le plan psychique que relationnel. C’est donc une période tout à fait favorable pour une rencontre psychothérapique.
Quand faut-il consulter ?
Le mal-être d’un adolescent peut s’exprimer de différentes façons : désinvestissement scolaire, opposition, agitation et instabilité émotionnelle, retrait, passage à l’acte auto ou hétéro-agressifs, addictions, et parfois même, lorsque la souffrance est trop importante, conduites à risque mettant en jeu sa propre vie. Il est important de ne pas banaliser la souffrance qui est ainsi montrée et d’amener l’adolescent à consulter dès les premiers signes de mal-être. Le psychanalyste peut aussi travailler, le cas échéant, avec un psychiatre ou avec les services de soins lorsqu’une hospitalisation s’avère nécessaire.
En pratique
Compte tenu de la spécificité de l’adolescence, dont l’enjeu majeur est l’accès à l’autonomie, la prise de rendez-vous pourra se faire, selon les cas, par les parents ou bien par le jeune, auquel sera laissé le choix des modalités de la première rencontre : avec ses parents, ou bien seul avec le thérapeute dans un premier temps. Le consentement de l’adolescent est indispensable pour engager un travail thérapeutique.
A l’issue d’un ou deux entretiens, une décision de suivi thérapeutique pourra être prise, toujours en accord avec les parents si le jeune est encore mineur.
La psychothérapie se déroule en face à face à un fréquence au moins hebdomadaire lorsque c’est possible. La continuité et la rythmicité du travail thérapeutique sont des facteurs favorables à une bonne évolution de la thérapie.
La durée du travail ne peut être déterminée à l’avance, d’autant plus que l’adolescence a pour particularité d’être très évolutive. Généralement, la thérapie prend fin lorsque le patient et l’analyste en conviennent, le plus souvent lorsque les symptômes ont cédé.