La psychanalyse est un procédé d’investigation du psychisme qui vise à rendre conscient les processus inconscients autrement peu accessibles, ainsi qu’une méthode de traitement de certains désordres psychiques, notamment névrotiques. C’est une démarche exploratoire qui s’inscrit dans le temps. Cette méthode fût inventée par Sigmund Freud qui, cherchant à soigner les symptômes hystériques, a découvert que leur origine relevait de mécanismes inconscients. Cet inconscient trouve toutefois à s’exprimer dans le rêves, les actes manqués, les lapsus, et dans le travail avec un psychanalyste.
Qui peut en bénéficier ?
Les personnes à qui la psychanalyse convient le mieux sont celles qui perçoivent leurs difficultés psychiques ou de relation avec l’extérieur comme relevant d’une cause intérieure, plus ou moins cachée. Peurs irrationnelles, doutes obsédants, malaise corporels sans cause organique, ainsi que des sentiments d’infériorité, de culpabilité, de manque d’intimité avec des proches ou encore des relations répétitivement vouées à l’échec, conduisent le plus fréquemment à entamer un travail analytique. En dehors de symptômes avérés, il peut s’agir aussi d’un sentiment d’inaccomplissement de soi, ou la difficulté à traverser une épreuve de la vie. Une analyse peut aussi être prescrite suite à l’échec d’autres traitements psychothérapique.
En pratique
Entamer une psychanalyse est une démarche importante, et un engagement entre les deux protagonistes que sont le patient et l’analyste. Aussi il est essentiel que quelques rencontres, au minimum trois, puissent avoir lieu afin de déterminer
- du côté du futur analysant, si les modalités de travail et d’engagement lui conviennent et répondent à son désir d’en savoir plus sur le fonctionnent de son monde interne en relation avec son histoire familiale
- du côté de l’analyste, si l’ensemble des enjeux tels qu’ils ont été déterminés lors des entretiens préliminaires correspondent à ceux la cure analytique, ou s’il est préférable de proposer une autre méthode de traitement (lien avec psychothérapie d’adulte ou thérapie de soutien)
La cure analytique se déroule dans un cadre défini et intangible. Elle dure plusieurs années, et son cadre optimal est de trois ou quatre séances hebdomadaires régulières. Les séances sont invariablement de trois quart d’heure. Le dispositif analytique veut que le patient soit allongé sur le divan, l’analyste assis derrière lui, hors de sa vue.
Le coût d’une psychanalyse est élevé compte tenu du nombre répété de séances et de la durée dans le temps d’une analyse. Le mode de paiement fait partie intégrante du traitement, et la tradition analytique veut que le règlement de l’analyste se fasse en fin de mois et, de façon privilégiée, en espèce afin que de rendre plus concrète la dimension de l’échange. Les séances manquées alors que l’analyste est présent sont dues.
L’analyse se termine habituellement lorsque les enjeux de la cure se dénouent.